Actualité Sécurité et prévention

DE NOUVEAUX MOYENS DANS LA LUTTE CONTRE L’ESSOR DES CONDUITES ADDICTIVES

La Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA) a publié il y a quelques jours la liste des collectivités territoriales ayant été retenues dans le cadre d’un appel à projets national permettant de soutenir et accompagner les dispositifs locaux visant à prévenir la participation des jeunes aux trafics de stupéfiants : six membres de France urbaine en font partie. 

Appel-a-projets-departemental-2024-MILDECA

Tel que rappelé lors d’une expression politique forte il y a presque un an, le trafic de drogue impacte désormais l’ensemble des espaces, indépendamment de leur taille. D’ailleurs début août, Nicolas Prisse, président de la MILDECA, indiquait que ”le phénomène de professionnalisation des trafics touche nombre de territoires en proie à la désaffiliation sociale, notamment les Quartiers prioritaires de la ville (QPV), mais aussi des territoires périurbains ou des petites villes (…) la protection de la jeunesse et la lutte contre les nuisances et la délinquance sont au cœur de l’action des élus avec lesquels nous cherchons à construire une réponse publique adaptée et pérenne”.  

Dans les prochains mois, certaines grandes et petites villes pourront donc être accompagnées méthodologiquement et bénéficieront de financements allant de 61 500€ à 240 000€. Représentant une enveloppe globale de 2 millions d’euros, ces financements sont issus du produit des sommes confisqués par l’AGRASC, l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. Avec l’explosion des trafics, le fonds est passé de 12 à 15 millions d’euros par an en 2016 à 50 millions d’euros aujourd’hui (la MILDECA conserve environ 10 % des crédits pour ces actions de prévention, notamment auprès des collectivités).   

En outre, lors de son intervention devant les membres du conseil d’administration de France urbaine en mars dernier, Nicolas Prisse avait insisté sur l’importance de pouvoir coordonner et renforcer l’action des collectivités, préfectures et notamment des associations de proximité pour permettre de limiter l’enrôlement des jeunes par les réseaux criminels. 

Gageons que cette cinquième vague d’appel à projets puisse permettre de lutter efficacement contre l’entrée des jeunes dans les trafics à l’image des expériences menées notamment en Outre-Mer, à Sarcelles, Loos ou encore à Lille. Au-delà de la logique des appels à projets, il reste primordial pour France urbaine de pouvoir entreprendre avec l’État des stratégies pérennes, intégrées et territorialisées, adaptées à la diversité des configurations locales, et tirant parti de la capacité d’ensemblier des territoires urbains en matière de prévention, de tranquillité publique, de cohésion sociale et de santé publique pour toutes et tous. 

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