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LA MILDECA : LUTTER CONTRE LES DROGUES ET LES CONDUITES ADDICTIVES

Nicolas Prisse, président de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), a échangé mardi 26 mars dernier avec les élus du Conseil d’administration de France urbaine. L’occasion de faire le point sur la Mission et l’action des grandes villes en matière de narcotrafic et conduites addictives.

CA

Placée sous l’autorité du Premier ministre, la MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) anime et coordonne l’action du Gouvernement en matière de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

Elle a élaboré une stratégie interministérielle de mobilisation contre les addictions et veille à sa mise en œuvre. La compétence de coordination de la MILDECA s’étend à l’ensemble des addictions avec ou sans produit et porte sur l’ensemble des domaines de la politique publique.

Composée d’une trentaine d’agents, l’équipe de la MILDECA est constituée de professionnels disposant d’expertises dans les différents champs couverts par la politique nationale de lutte contre les addictions : recherche et observation, prévention, santé et insertion, application de la loi, lutte contre les trafics, coopération internationale. Ensemble, ils font vivre la culture de la concertation permettant de faire de la MILDECA un carrefour de connaissances et de savoir-faire.

Au niveau local, la MILDECA compte sur son réseau territorial constitué de chefs de projets régionaux et départementaux (directeurs de cabinet des préfets, formés à cet effet, lors de leur prise de poste). Cette action territoriale permet de répondre aux préoccupations quotidiennes des habitantes et habitants, relayées par les élus et collectivités, et bénéficier de dynamiques initiées localement.

Cet engagement très volontariste a permis aux préfectures d’inscrire leurs interventions dans un cadre stratégique et à la MILDECA de s’allier aux collectivités locale.

Nicolas Prisse, président de la MILDECA, a ainsi expliqué aux élus de France urbaine les mécanismes de dépendance qui peuvent se créer, particulièrement au tabac, à l’alcool ou à la drogue, évoquant également des facteurs de vulnérabilité.

Le président a indiqué que la consommation de stupéfiants était dominée par le cannabis, ayant “un impact sérieux sur la santé des plus jeunes, notamment le cerveau des adolescents”, créant des problèmes de mémoire, de concentration et des difficultés scolaires.

Pour Nicolas Prisse, l’avenir de la drogue se situe dans le “synthétique”. La MILDECA agit aux côtés des préfets et des élus sur le terrain, en apportant des financements, une méthodologie d’actions et un accompagnement sur le terrain.

Les élus présents lors du Conseil d’administration de France urbaine ont ainsi échangé avec le président de la MILDECA sur les addictions au cannabis et au crack, les Haltes soins addictions (HSA), la nécessité d’un parcours de soins pour les personnes dépendantes ou encore le sevrage.

Un dialogue fécond et une convergence forte sur les constats, qui devra se poursuivre dans les prochains mois, afin de continuer à co-construire, en lien avec la MILDECA, des stratégies intégrées et territorialisées, adaptées à la diversité des configurations locales, et tirant parti de la capacité d’ensemblier des territoires urbains en matière de prévention, de tranquillité publique, de cohésion sociale et de santé publique pour toutes et tous.

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