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VIVATECH : DES INNOVATIONS POUR LES COLLECTIVITÉS

Pour la première fois depuis la création du salon Vivatech, consacré à l’innovation et aux jeunes entreprises innovantes (start-up), France urbaine a co-organisé, en partenariat avec le cabinet EY, deux visites guidées de cette manifestation. 

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Tournée exclusivement vers les entreprises à ses débuts, Vivatech accueille un nombre croissant de collectivités, régions et métropoles. La Métropole du Grand Paris (MGP), présente depuis l’origine, ou celle de Lille (MEL), arrivée en 2024, ont un stand exclusivement dédié à leur territoire ; d’autres occupent le stand de leurs régions respectives : Montpellier sur le stand de la Région Occitanie, Aix-Marseille, Nice et Toulon sur le stand de la Région Sud, etc…

Toutes “emmènent” avec elles, en facilitant financièrement leur accès à Vivatech, plusieurs start-up innovantes qui bénéficient ainsi d’un contact direct avec les investisseurs et clients potentiels. Certaines collectivités, enfin, organisent des délégations d’entrepreneurs qui, en simples visiteurs, viennent au contact de leurs homologues plus aguerris. 

En allant à la rencontre de leurs homologues-exposants, élus et techniciens membres de France urbaine ont souhaité comprendre les motivations et attentes de ces grandes intercommunalités urbaines plongées dans le bain d’une innovation très valorisée mais dont les retombées et l’impact sont discutés. Vitrines de l’engagement croissant et structurant des métropoles et agglomérations sur le champ de l’innovation, ces stands se veulent avant tout des espaces d’acculturation et d’accélération pour des entreprises par définition fragiles et dans l’incapacité de financer une telle exposition. 

Autre raison de cette motivation, la conviction qu’une partie des réponses aux mutations majeures que connait l’action publique face aux défis climatiques réside dans un entrepreneuriat agile, souvent bien connecté à l’écosystème local d’enseignement supérieur et adossé à des collectivités qui peuvent lui proposer des territoires d’expérimentation et de démonstration : c’est tout le sens de la présence de la MGP qui, via ses “quartiers métropolitains d’innovation” ou des appels à projet présentés lors de la Commission Économie de février 2024, fait émerger des solutions techniques originales, à l’image de la start up Purpl, solution de mobilier urbain “Plug&Play ” qui offre aux tissus urbains denses la possibilité de végétaliser, jardiner, faire évoluer les mobilités, créer des lieux de détente et d’échange aux citadins. 

Pour la MEL, présente pour la première fois à Vivatech, il était impératif de mettre à la disposition des grands sites d’incubation métropolitains (Euratechnologie, Eurasanté, Plaine Image…) une plateforme permettant aux jeunes entreprises comme Fogo (entreprise industrielle de production de solutions de chauffage intelligent) de tester leur attractivité auprès des investisseurs. Mais c’était aussi l’occasion, en partageant le stand lillois avec le pôle métropolitain de l’Artois, de démontrer que l’alliance des territoires est également effective quand il s’agit de promouvoir à l’échelle internationale des coopérations locales en matière d’innovation. 

Les visiteurs emmenés par France urbaine et EY ont pu aussi aller à la rencontre de plusieurs entreprises orientées “tech for good ”, engagées sur des dispositifs techniques qui, notamment avec l’appui de l’intelligence artificielle, peuvent être en capacité d’accompagner les territoires : ainsi d’ACWA Robotics, présente sur le stand de la Métropole Aix-Marseille-Provence et qui développe une solution robotique d’inspection et d’analyse des conduites d’eau. Ou de Beewant, plateforme d’IA analysant photos et images d’un territoire pour aider à la prise de décision, en renseignant par de la réalité augmentée les monuments et attractions photographiés par les visiteurs ou en détectant les tags pour guider les services de nettoyage. 

Vivatech accueille de grands acteurs publics ou para-publics qui y exposent les innovations incubées par leurs équipes ou par des entreprises qu’ils hébergent. C’est le cas de La Poste, partenaire de France urbaine, et qui présentait notamment un dispositif de retrait de colis alimenté exclusivement à l’énergie solaire. Ou des start-up d’État comme Albert IA qui développe des outils d’appui conversationnels pour les agents renseignant le public, ou Ma Cantine, qui accompagne les collectivités dans la mise en œuvre des dispositions de la loi Egalim. 

Sébastien Tison
s.tison@franceurbaine.org
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