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FRANCE URBAINE DÉNONCE LES EFFETS “RÉCESSIFS” DES COUPES BUDGÉTAIRE DU PLF 2025 ET LEURS CONSÉQUENCES SUR LES COLLECTIVITÉS LOCALES

En marge du Congrès des maires, France urbaine a exprimé ses vives inquiétudes face aux coupes budgétaires prévues par le Projet de loi de finances (PLF) 2025. L’Association estime que ces coupes, qui s’élèvent à 8,5 milliards d’euros, sont largement sous-évaluées par le Gouvernement, qui les annonce à 5 milliards d’euros.

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Johanna Rolland, présidente de France urbaine, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole, a dénoncé une mesure “injuste” ayant des effets “récessifs” qui touchera principalement les 450 plus grandes collectivités, représentant 70 % des investissements publics locaux. “Cibler ces budgets, c’est s’attaquer au moteur d’investissement du pays, au risque de provoquer une récession,” a-t-elle alerté.

Jean-Luc Moudenc, premier vice-président de France urbaine, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole, a souligné les conséquences dramatiques de ces restrictions budgétaires sur les services publics et les projets d’investissement locaux. “À un an et demi des élections municipales, ces nouvelles restrictions auraient des conséquences à tous les étages,” a-t-il prévenu.

Nathalie Appéré, maire de Rennes, présidente de Rennes Métropole, a également exprimé ses préoccupations, indiquant que les restrictions budgétaires annoncées représentent “un tiers” des investissements réalisés dans l’habitat et le plan de relance pour le logement en général.

François de Mazières, trésorier de France urbaine, maire de Versailles, président de Versailles Grand Parc, a pris la parole pour souligner l’impact des mesures sur les grandes collectivités. Il a rappelé que les efforts demandés en 2025 seraient trois fois supérieurs à ceux de 2015, risquant d’asphyxier financièrement les communes et intercommunalités. Il a également mis en avant les résultats d’une enquête menée par France urbaine, montrant que les EPCI sont particulièrement affectés par le gel de la TVA et la baisse de la Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP), tandis que les communes sont impactées par la hausse du taux de CNRACL.

France urbaine et Intercommunalités de France ont par ailleurs rédigé un “vœu relatif à la reconsidération de l’effort demandé aux collectivités”, que pourra adopter les communes et les intercommunalités.

Les élus locaux se tournent maintenant vers le Sénat, qui devrait examiner le PLF en séance publique autour du 25 novembre. La présidente et le premier vice-président de France urbaine ont écrit à chaque sénateur pour dénoncer “l’asphyxie financière” et demander un ajustement des efforts demandés aux collectivités territoriales.

France urbaine appelle à un “front commun” entre collectivités locales pour demander un recalibrage des économies annoncées.

Motion commune des associations du bloc communal - Budget 2025 : Restaurons la confiance

Unies, les associations appellent le Gouvernement à rétablir la confiance et le dialogue avec les élus locaux, en retirant notamment le fonds de précaution dans le PLF 2025, qui prévoit des ponctions sur les recettes des collectivités.

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