NUMÉRIQUE : FRANCE URBAINE A PRIS RENDEZ-VOUS AVEC LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES
À quelques semaines des élections européennes, France urbaine continue de structurer sa copie européenne. Outre un plaidoyer en préparation, l’Association se projette déjà sur la nouvelle mandature européenne avec l’objectif d’approfondir les relations avec les institutions européennes : c’était le sens de la délégation de la Commission ”Numérique ” qui s’est déplacée à Bruxelles les 21 et 22 mars derniers.
Retour sur la composition et les temps-forts de la délégation
La Commission “Numérique” commune aux Interconnectés, Intercommunalités de France et France urbaine a investi les réseaux et institutions européennes, en mars dernier. Pendant deux jours, une délégation composée de 25 représentants de collectivités – élus et techniciens au numérique – a arpenté la Commission européenne et le Parlement européen, investi les réseaux européens de villes (Eurocities, CCRE) et échangé avec les collectivités et institutions belges.
L’Association souhaitait pouvoir aborder en particulier les actualités récentes des instances européennes en matière de numérique, de l’IA Act au Data Act, et de mieux discerner les enjeux sous-jacents qui impacteraient les exécutifs locaux. Le cabinet de Thierry Breton ou encore la DGCNECT ont confirmé la pause réglementaire qui devrait désormais succéder à la forte activité européenne visant à donner un premier cadre général de l’IA.
En la matière et de façon unanime, les interlocuteurs ont justifié à leur tour la cohérence à poursuivre la coordination avec un réseau de villes et métropoles françaises comme France urbaine ; une inflexion d’autant plus souhaitable pour exprimer auprès de Bruxelles “l’atterissage” local des règlements européens.
Peser davantage à l’échelle européenne : une méthodologie à préciser désormais
En matière de numérique comme de sécurité, de culture ou d’alimentation, France urbaine entend désormais décliner une méthodologie d’actions pour porter la voix des collectivités françaises et des territoires urbains. Elle souhaite pouvoir décliner ces pistes en cohérence avec les actions locales et les programmes européens, l’occasion également de coordonner davantage les politiques sectorielles. Une inflexion souhaitable par exemple pour les enjeux sociaux : la délégation a rencontré la Direction générale Emploi, Affaires sociales et Inclusion de la Commission européenne, façon de mieux appréhender la place de l’inclusion numérique dans l’année des compétences ou encore son éligibilité au Fonds social européen (FSE +).
France urbaine souhaite pouvoir identifier, par ailleurs, les réseaux sur lesquels s’appuyer et investir davantage, à l’instar d’Eurocities avec qui elle collabore périodiquement. Il s’agira, en outre, de pouvoir mieux s’intégrer dans les programmes et financements européens, tandis que le positionnement politique des villes et métropoles françaises dans le champ du numérique – régulation, protection, innovation – méritera d’être versé plus formellement à l’avenir dans une dynamique européenne, plus que jamais nécessaire pour porter la voix d’un numérique responsable, utile et raisonnée.