LA MÉTROPOLE DU GRAND NANCY LANCE UN MARCHÉ D’INTÉRÊT LOCAL POUR BOOSTER LES CIRCUITS COURTS ALIMENTAIRES

Un projet structurant pour la transition alimentaire

Face à une autonomie alimentaire locale particulièrement faible, seulement 1 % des produits agricoles consommés sont issus du territoire, la Métropole du Grand Nancy s’engage résolument dans une nouvelle étape de son projet alimentaire territorial (PAT Sud 54). Le Marché d’intérêt local (MIL) sera à la fois un lieu physique de distribution et un écosystème de services au service des agriculteurs, des transformateurs, des distributeurs et des collectivités.

Pensé comme un outil d’innovation agricole et alimentaire, le MIL répond à plusieurs enjeux : améliorer la qualité de l’alimentation, soutenir une agriculture en difficulté, réduire la dépendance logistique, et valoriser la filière agroalimentaire locale dans une logique de marketing territorial. Il s’inscrit également dans la volonté de faire de la Métropole la capitale de la FoodTech dans le Grand Est.

Trois vocations prioritaires

Le marché d’intérêt local du Grand Nancy vise trois objectifs fondamentaux :

• Devenir le premier pôle de vente et de distribution des produits locaux dans le Grand Est en facilitant l’accès aux circuits courts pour les professionnels de l’alimentation.
• Renforcer la viabilité économique de la chaîne alimentaire, de la production à la transformation, en passant par la formation et l’innovation technologique (notamment via des espaces d’incubation).
• Sensibiliser et former autour du “Mieux manger pour tous”, avec un fort accent sur la santé globale et l’éducation alimentaire.

Un projet ambitieux et fédérateur

Approuvé par le conseil métropolitain le 24 avril 2025, le MIL bénéficiera d’un mode de gouvernance mixte : une délégation de service public pour l’aménagement global du site, et une gestion en Société Publique Locale (SPL) pour la future cuisine centrale intercommunale.

Celle-ci, qui remplacera deux structures obsolètes à Nancy et Jarville-la-Malgrange, produira à terme 13 000 repas par jour pour la restauration collective, à partir de produits locaux, bruts, de saison et majoritairement bio. Sa mise en service est prévue pour septembre 2029, avec un investissement estimé à 11,5 M€.

Une dynamique économique à grande échelle

Implanté sur 4 hectares (secteur Marcel Brot à l’étude), le MIL représentera 15 à 20 000 m² de surface de plancher et mobilisera à terme entre 300 et 600 emplois dans des métiers variés : logistique, commerce, maintenance, recherche, formation, etc.

Le coût global du projet s’élève à 64 M€ HT. Des subventions seront sollicitées auprès des collectivités territoriales, de l’État (pacte État-Métropole) et de l’Union européenne.