RÉUNION DES DGS : LES CONTRATS DE VILLE AU CŒUR DES ÉCHANGES
Le 28 mars, les DGS de métropoles, agglomérations et grandes villes ont échangé sur la mise en œuvre des nouveaux contrats de ville 2024-2030, avec l’illustration de deux territoires, Nantes Métropole et Le Havre Seine Métropole, en présence de Stanislas Bourron, directeur général de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
Emmanuel Heyraud, délégué général de France urbaine, a tout d’abord fait un tour d’horizon des actualités de l’association, en particulier un retour sur les différents rendez-vous ministériels et réunions d’instance.
Il a ensuite donné la parole à Olivier Parcot, DGS de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole et à Agnès Gori-Rasse, DGA de la Communauté urbaine Le Havre Seine Métropole.
Olivier Parcot : “La singularité du contrat de ville nantais”
Olivier Parcot a présenté “la singularité du contrat de ville nantais“, avec des services publics très présents dans les quartiers et communes. “Le contrat de ville donne un cadre politique pour faire vivre et mobiliser les services publics“, explique Olivier Parcot.”Le contrat ne fait pas le projet“. Nantes a lancé une évaluation participative il y a quelques années qui a produit des remontées concrètes des habitants. Des contributions diverses ont été réalisées en inter-commissions citoyennes, en inter-bailleurs et entre associations.
Olivier Parcot explique que la collectivité a tout de suite pris le “leadership” : “La vision des communes et de l’intercommunalité était alignée, ce qui a facilité la mise en œuvre de nouveaux contrats de ville“.
Le contrat de ville s’est ensuite décliné selon les priorités de chacun des quartiers. Les citoyens souhaitaient des projets “compréhensibles, didactiques et faciles à lire”.
Stanislas Bourron a souligné la pertinence de fixer des priorités par quartier et d’associer au mieux les conseils citoyens dans la démarche afin de répondre aux aspirations des habitants.
Agnès Gori-Rasse : “Nous travaillons par grands enjeux et non par quartier“
Agnès Gori-Rasse a présenté la démarche havraise. Le contrat de ville est organisé sous forme de Groupement d’intérêt public (GIP), avec une animation partenariale, qui amène à du consensus. “Nous travaillons par grands enjeux et non par quartier“, indique Agnès Gori-Rasse.
Quatre axes transversaux, préconisés par l’État, ont ainsi émergé : des quartiers du plein emploi, des quartiers d’émancipation et d’intégration, des quartiers en transitions, des quartiers plus sûrs et plus ouverts. Un comité de pilotage se réunira le 4 avril prochain pour valider l’écriture du contrat de ville 2024-2030, après une étude de 2 ans.
Stanislas Bourron a rappelé ici l’existence d’un nouveau dispositif “poches de pauvreté” (qui succède à “Quartier de veille active QVA”) qui permet de sortir de la logique des périmètres. Il conviendra d’en faire in fine une évaluation.
Stanislas Bourron : “La clé de la réussite est la concertation citoyenne“
Le directeur général de l’ANCT a présenté aux DGS la géographique prioritaire actualisée, marquant l’aboutissement d’un processus d’échanges fructueux entre préfets et élus locaux.
1 362 nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) couvrent désormais l’intégralité des départements métropolitains, soit 5 millions d’habitants environ.
La géographie prioritaire ultra-marine entrera en vigueur au 1er janvier 2025.
Sur les contenus des nouveaux contrats de ville, “la clé de la réussite est la concertation citoyenne“, indique Stanislas Bourron.
Il est par ailleurs nécessaire de mettre en place un suivi et une évaluation renforcés, en mettant en place dès à présent des indicateurs de suivi (impacts et effets des contrats de villes).
Le rôle du maire a été réaffirmé car “l’hyperproximité” est une réalité des contrats de ville, en lien étroit avec la gouvernance intercommunale au service des solidarités territoriales. Une participation active des départements et des régions est également attendue, ainsi que la mobilisation des opérateurs public (ANAH, ANRU, ADEME) pour répondre aux enjeux de transition écologique, ainsi que des synergies avec les acteurs privés.
“50 % des contrats de ville seront signés au 31 mars prochain, 75 % d’ici fin avril” conclut Stanislas Bourron.