Actualité Mobilités et transports

RENCONTRE ENTRE LA PRÉSIDENTE DE FRANCE URBAINE ET LE MINISTRE DÉLÉGUÉ AUX TRANSPORTS

Johanna Rolland, présidente de France urbaine, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole, a rencontré mardi 7 mai dernier, Patrice Vergriete, ministre délégué aux Transports. Au cours de l’entretien ont été évoqués notamment le nécessaire financement des déplacements, les Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) ou encore les dessertes ferroviaires en continuité de lignes à grande vitesse (LGV).

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Le financement des déplacements par les collectivités

Johanna Rolland a évoqué le déplafonnement du Versement Mobilité (VM). Les Autorités organisatrices de mobilités (AOM) sont confrontées depuis plusieurs années à une situation de crise majeure de leur modèle économique et de leur situation financière : la capacité de désendettement du transport collectif urbain est de 10 ans contre 5 ans en moyenne pour celui des collectivités. Les enjeux de décarbonation mais aussi de pouvoir d’achat, l’exigence environnementale et la qualité de vie des habitantes et habitantes obligent, légitimement, à développer l’offre, à en améliorer toujours plus la qualité et à renouveler les matériels et infrastructures lorsque cela est justifié par la date de leur mise en service.

Le Gouvernement a déplafonné à l’automne 2023 le VM en Ile-de-France, dans le cadre de la loi de finances 2024. France urbaine souhaite un déplafonnement du VM pour les AOM non franciliennes lors de l’adoption du Projet de loi de finances (PLF) 2025 afin d’éviter une rupture d’égalité entre les territoires. Le déplafonnement du taux de VM constitue une possibilité qui doit rester offerte à toutes les AOM car les implantations d’activités économiques sont essentiellement concentrées dans les territoires urbains.

Patrice Vergriete s’est montré à l’écoute et a entendu les arguments de France urbaine, donnant rendez-vous en septembre lors de la conférence de financement des Services Express Régionaux Métropolitains (SERM).

L’accompagnement des SERM

Si quelques territoires urbains espèrent une mise en capacité à brève échéance du réseau et du matériel ferroviaire pour de futurs RER métropolitains, ils sont peu nombreux et ne peuvent espérer cette évolution qu’à plus ou moins long terme.

En revanche, quelles que soient leurs perspectives de dessertes ferroviaires, la quasi-totalité des territoires urbains est candidate pour être labellisé « SERM » afin de développer des compléments d’offres.

Le ministre s’est dit favorable à encourager les territoires volontaires, sous réserve d’un projet viable, avec des annonces prévues sur les premiers territoires labellisés d’ici le début de l’été. La mesure des investissements nécessaires sera ainsi établie à l’aune des futurs périmètres des SERM.

Les dessertes ferroviaires en continuité de lignes à grande vitesse (LGV)

France urbaine a été alertée par plusieurs territoires urbains de la très forte dégradation de l’offre TGV les desservant. S’il ne sera pas possible de desservir la totalité du pays en lignes à grande vitesse (LGV), il n’est pour autant pas concevable de dégrader l’offre, en imposant des ruptures de charge et des temps de dessertes fortement augmentés pour les territoires n’étant pas sur une LGV.

Le ministre est pleinement conscient de cet enjeu. Il va à nouveau alerter la SNCF, le problème étant la disponibilité trop faible des rames TGV, notamment après des accidents sur des voies insuffisamment sécurisées (barriérage).

À l’issue de l’entretien, la présidente a proposé au ministre de venir échanger dans les prochaines semaines de ces différents sujets devant le Bureau de France urbaine.

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