Éducation, jeunesse et petite enfance

MIXITÉ SOCIALE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES : UNE RÉFLEXION DE FOND S’IMPOSE

France urbaine salue la prise de conscience du Gouvernement sur cet enjeu majeur. Une réflexion de fond autour des enjeux de mixité sociale dans les établissements scolaires est indispensable.

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Le 17 mai 2023, après plusieurs mois de discussions, le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, a présenté son « plan pour la mixité sociale à l’école ».

Les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles saluent la prise de conscience du Gouvernement sur cet enjeu majeur. Une réflexion de fond autour des enjeux de mixité sociale dans les établissements scolaires est indispensable.

Les disparités entre les établissements impactent directement la réussite des enfants qui les fréquentent et entraînent une perte de confiance dans le système scolaire républicain. Les contournements de la sectorisation, le manque d’attractivité pour les familles comme pour les enseignants de certains établissements paupérisés, l’absence de règles sur la mixité sociale et le manque de moyens aux établissements qui en ont le plus besoin sont autant de difficultés qu’il faut aujourd’hui résorber de manière collective pour ne pas laisser s’installer un système à deux vitesses.

Des expérimentations ont été lancées en ce sens dès 2016 par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, dans les collèges afin de chercher des solutions à la fois sur les moyens alloués, l’attractivité des établissements et la répartition des élèves en repensant la sectorisation. Il faut maintenant aller plus loin et mener une réforme globale, de l’école maternelle au lycée afin de garantir à chacun l’égalité d’accès à un enseignement de qualité dans les meilleures conditions pour toutes et tous.

L’école doit permettre l’égalité des possibilités entre tous les élèves. La priorité doit être donnée à la revalorisation de l’école publique. L’éducation prioritaire, qui s’appuie sur le principe de donner plus de moyens aux établissements qui en ont le plus besoin, doit être sanctuarisée et renforcée.

Aujourd’hui, dans les territoires les plus difficiles, le renouvellement des enseignants est trop important pour donner de la stabilité aux équipes et pour inscrire dans la durée des projets d’établissement. Il faut développer l’attractivité de ces établissements en permettant des cursus d’excellence pour leurs élèves et en valorisant leurs enseignants.

A l’échelle municipale, une réforme de la sectorisation ou du règlement des dérogations constitue une première étape nécessaire pour s’adapter aux réalités du territoire en poursuivant l’objectif de mixité sociale. Les villes représentent des partenaires de l’État parce qu’elles développent des politiques éducatives ambitieuses sur les temps périscolaires et extrascolaires en faveur des élèves fréquentant les écoles publiques.

Enfin, France urbaine appelle à ce que la question du forfait communal finançant les écoles privées sous contrat fasse l’objet d’un travail spécifique et conjoint pour en préciser les modalités laissées au libre arbitre des communes et exiger une transparence sur l’utilisation des fonds.

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