LES MÉTROPOLES ENFIN ÉLIGIBLES AU PROGRAMME « TERRITOIRES D’INDUSTRIE »
Dans les prochaines semaines, France urbaine proposera à ses collectivités adhérentes de s’impliquer pleinement dans cette nouvelle phase du programme.
Le 23 juin 2023, à l’occasion du Conseil national de l’industrie, réuni au Salon du Bourget sous la présidence de la Première ministre, France urbaine s’est félicitée de l’intégration des métropoles dans la nouvelle phase du programme « Territoires d’industrie ».
Une intégration de haute lutte
Après une longue période de désindustrialisation, l’Etat a lancé le programme « Territoires d’industrie », fin 2018, pour renforcer la dynamique de réindustrialisation, faisant le constat qu’une politique publique d’animation des filières industrielles devait être complétée par un soutien au développement local et aux initiatives des élus et des industriels au plus près des enjeux de chaque territoire.
Depuis l’origine de cette démarche participative et multi-partenariale, les métropoles se proposaient – en vain – de s’y impliquer, en appui aux territoires industriels riverains ou comme pivot de la transformation durable des filières industrielles urbaines. Les dynamiques industrielles ne doivent pas s’arrêter aux frontières administratives ou institutionnelles et doivent correspondre plutôt à la réalité des filières et à la cartographie d’écosystèmes qui impliquent entrepreneurs, chercheurs, entreprises, collectivités et agences de l’Etat. France urbaine, qui partage cette conviction, salue l’intégration des métropoles à ce programme.
L’alliance des territoires comme pivot
Dans ce domaine comme dans tant d’autres, l’alliance des territoires doit être le pivot et le principe de l’action publique. La réindustrialisation verte de la France doit impliquer tous les acteurs publics et privés volontaires.
Qu’il s’agisse de montages fonciers et immobiliers innovants, d’incubation et d’accélération des entreprises de la néo-industrie, du renforcement des synergies entre acteurs de l’innovation et de la production, de l’appui à la mise en circularité des écosystèmes industriels ou bien de mise en synergie des capacités tertiaires des métropoles (finance, ingénierie, recherche…) avec les capacités productives des territoires voisins, ce sont les interactions, les échanges, les projets communs qui permettront la reconstruction d’une souveraineté industrielle durable
Une meilleure implication des territoires s’impose
Ainsi, forte de ces convictions, France urbaine a récemment proposé plusieurs amendements au projet de loi « Industrie verte » afin de permettre la meilleure implication des territoires : ces derniers ne peuvent être considérés comme les sous-traitants d’un projet national ou régional, ils en sont pleinement parties prenantes, mobilisant des compétences essentielles à une industrie décarbonée : accès à l’eau, à une énergie durable, à un foncier maîtrisé, à des parcours immobiliers complets, à u traitement optimisé des déchets…
En outre, les grandes villes, agglomérations et métropoles, en proposant des stratégies intégrées en matière de mobilités, de logement ou d’enseignement supérieur, ont appris à construire des offres de services qui participent pleinement de l’attractivité de la France pour les investissements exogènes et endogènes.
Dans les prochaines semaines, en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires et la Banque des Territoires, France urbaine proposera à ses collectivités adhérentes de s’impliquer pleinement dans cette nouvelle phase du programme « Territoires d’Industrie ».