JEAN-MARC VERCHÈRE : « ANGERS DISPOSE D’UNE VITALITÉ ET D’UNE AGILITÉ FORTE SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE »
Le Maire d’Angers et président d’Angers Loire Métropole a accordé un entretien à France urbaine HEBDO.
FRANCE URBAINE : Angers a de nouveau été récemment élue « première ville où il fait bon vivre en France » selon l’association Villes et villages où il fait bon vivre. Comment l’expliquez-vous ?
Jean-Marc VERCHERE : C’est d’abord une fierté pour toutes les Angevines et tous les Angevins. C’est ensuite une marque de reconnaissance du travail entrepris depuis près de dix ans par la municipalité. Angers, c’est une ville à taille humaine de près de 160 000 habitants et de 300 000 habitants au niveau de la communauté urbaine. C’est une ville marquée par une présence très forte du végétal : plus de 100 m² par habitant, soit près du double de la plupart des villes de notre strate. Angers est aussi une ville de tempérance comme le rappelle son architecture traditionnelle qui allie l’ardoise noire et le tuffeau blanc. A son caractère, s’ajoute le dynamisme de sa jeunesse grâce à ses 45 000 étudiants et de son tissu associatif mais aussi son dynamisme économique.
La cité du Roi René est aussi riche d’un patrimoine historique remarquable et dispose d’une offre culturelle éclectique avec plusieurs théâtres, une scène nationale de danse et de nombreux festivals. C’est enfin une ville facile à vivre avec de nombreux équipements publics accessibles, des solutions de mobilités dont trois lignes de tramway ainsi qu’une connexion ferroviaire rapide vers Nantes, Rennes, Le Mans ou Paris.
« Être la première ville où il fait bon vivre en France est une fierté pour toutes les Angevines et tous les Angevins » Jean-Marc Verchère
L’économie angevine est diverse. La recherche, l’horticulture, l’éducation et la santé y occupent une grande place. Quelle est votre stratégie ?
J-M.V : Le tissu économique angevin est à la fois dense et dynamique. Il est le résultat d’une politique forte menée depuis dix ans au niveau de la ville et de la communauté urbaine, en lien avec notre agence de développement économique.
Entre 2014 et 2020, cela s’est traduit par un solde net de + 5 000 nouveaux emplois créés. Ce qui forme cette richesse économique locale, c’est d’abord la force des entrepreneurs, la diversité des activités et aussi la capacité d’initiative de tous les secteurs représentés que ce soit l’agriculture, l’industrie, le tertiaire ou le commerce. Avec des grands groupes en tête de pont comme SCANIA, ATOS ou VALEO, avec des pôles de compétitivité nationaux autour du numérique (French Tech) ou du végétal (Végépolys), Angers dispose d’une vitalité et d’une agilité forte sur le plan économique qui s’est notamment révélée pendant et au sortir de la crise sanitaire.
Après une phase d’attractivité forte, le temps est venu de consolider ce tissu économique en continuant à cibler la prospection exogène mais aussi en systématisant la prospection endogène sur notre territoire, dans une logique d’alliance des territoires, tout en priorisant les projets liés aux enjeux de demain.
« Après une phase d’attractivité forte, le temps est venu de consolider ce tissu économique » Jean-Marc Verchère
La Ville et la communauté urbaine d’Angers accueilleront les 6èmes Journées nationales de France urbaine les 21 et 22 septembre prochains. Qu’attendez-vous de cet événement marquant la rentrée politique de l’association ?
J-M.V : Après Reims qui a su nous accueillir de fort belle façon, c’est bien sûr pour Angers et pour moi-même une vraie fierté de pouvoir accueillir cette 6ème édition des Journées nationales de France urbaine.
Nous avons l’habitude d’être les hôtes d’événements majeurs. Mais, permettre de faire d’Angers, le temps de ces Journées, cet espace de dialogue, de débats et d’innovation pour les grandes villes et intercommunalités françaises prend un sens particulier.
A Angers, comme dans l’ensemble des territoires urbains, nous sommes confrontés à un temps des transitions qui nécessite résolument des coopérations. Je pense bien-sûr en matière de transition écologique, mais aussi de développement économique comme de transitions sociétales. Autant d’enjeux majeurs dans cette période difficile qui ne font pas oublier d’autres qui sont dans le champ de nos compétences et qui, je n’en doute pas, sauront trouver un écho dans le cadre de ces Journées nationales de France urbaine. C’est dans cet état d’esprit que j’ai hâte d’accueillir ses adhérents les 21 et 22 septembre prochains.
« J’ai hâte d’accueillir les adhérents de France urbaine à Angers les 21 et 22 septembre prochains » Jean-Marc Verchère