FRANCE URBAINE REMET LA PARTICIPATION CITOYENNE À SON AGENDA
Afin de pouvoir (re)mettre en perspective l’état de l’art de la participation citoyenne dans les villes et métropoles, France urbaine a réuni le « Groupe-projet », associant élus et techniciens de la démocratie participative, mardi 21 novembre dernier.
Une dynamique prometteuse
France urbaine a réuni le « Groupe-projet participation citoyenne », dans le cadre d’une réunion de reprise, avec pour ambition de rendre davantage périodique désormais ces échanges. L’esprit de cette nouvelle dynamique repose d’abord sur le besoin d’échanger à mi-mandat sur l’ensemble des dispositifs existants, et souvent foisonnants, au sein des grandes villes, agglomérations et métropoles, et les perspectives associées.
Plusieurs éléments convergents sont ressortis des prises de parole :
- la rénovation des dispositifs et leur évaluation,
- la formation des agents et des élus,
- l’organisation interne de la participation citoyenne,
- la capacité à pouvoir mieux prendre en compte la parole citoyenne dans l’action publique de l’exécutif tant sur le court que le long terme,
- la superposition des espaces de concertation…
Plusieurs tendances se sont par ailleurs dessinées sur les évolutions de la participation, en partie sur la question de la métropolisation de la participation citoyenne.
En toile de fond se posait la question de savoir de quelles manières la participation citoyenne pouvait accompagner la montée en compétences des grandes agglomérations et métropoles en particulier (générant une réflexion plus générale sur leur organisation institutionnelle et l’élection des conseillers intercommunaux au suffrage universel direct), et déclencher du débat citoyen in fine ?
Plus globalement, le recours à la participation citoyenne, dans un contexte de régulation et de raréfaction des ressources, dont le portage intercommunal se mesure aux dispositifs réglementaires comme le Zéro artificialisation nette (ZAN), les Zones à faibles émission (ZFE) ou à des gouvernances locales de l’eau et de l’énergie qui jouent la carte de l’EPCI, participera vraisemblablement aux réflexions à venir.
Quelles suites ?
Dès lors, la relance du périmètre relatif à la démocratie participative au sein de France urbaine répond justement à la capacité de l’association à pouvoir générer des porosités avec les différentes commissions thématiques.
Cette transversalité reflète celle à laquelle concourt la participation citoyenne au sein des collectivités, en portant des débats de fond sur des enjeux de société, comme la transition environnementale, la révolution numérique (intelligence artificielle, open data…), la cohésion sociale, le fonctionnement démocratique (notamment à l’aune des élections européennes) ou encore la fabrique de la ville et la conception de nos espaces publics « à hauteur d’enfants », des thèmes qui ont recueilli plusieurs témoignages parmi la trentaine de territoires urbains qui étaient présents.
Plusieurs chantiers devraient donc animer le « Groupe-projet » ces prochains mois, avec pour ambition de pouvoir compléter les actions d’ores et déjà portées par les think-tanks et associations mobilisées dans le champ de la démocratie participative.
Fidèle à sa volonté de rassembler et pouvoir donner une tribune aux acteurs institutionnels, France urbaine entend mobiliser les interlocuteurs indiqués (CESE, CNDP, CNIL, ADEME…) pour prolonger les croisements initiés par les collectivités entre participation citoyenne et enjeux de société.