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BIEN VIEILLIR : DE NOMBREUSES RÉPONSES EN ATTENTE

Après la parution de la feuille de route sur le bien vieillir présentée le 17 novembre dernier, une politique plus lisible d’adaptation de nos territoires est désormais attendue.

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La feuille de route, présentée le 17 novembre dernier par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, confirme certaines avancées déjà engagées.Pour autant, France urbaine rappelle que sont attendues des réponses plus lisibles aux demandes des citoyens et aux alertes d’un secteur sanitaire et médico-social, en situation de grande fragilité. Financements, programmation, approche globale doivent être les maîtres mots de cette nouvelle approche qui demande à pleinement se concrétiser.

Plusieurs actions déjà engagées sont rappelées dans la feuille de route :

  • mise en œuvre de ma prime adapte au 1er janvier 2024,
  • la volonté d’amorcer une programmation interministérielle,
  • l’expérimentation d’un service public territorial de l’autonomie.

Toutefois, de nombreuses réponses sont en attente parmi lesquelles :

  • une réflexion de fond sur le parcours résidentiel,
  • le financement des résidences autonomie,
  • la rotation dans le parc social,
  • le maillage en offre de santé de nos territoires.

France urbaine rappelait en effet dans sa précédente contribution que toute personne doit, en vieillissant, pouvoir faire le choix de son logement, trouver un médecin, toute personne, aidante, ou encore toute personne âgée doit pouvoir être soutenue selon ses besoins, obtenir des informations facilement dans des délais raisonnables.
Il s’agit bien pour l’Etat de définir les contours d’un socle de services pour tous et le rendre possible, toute latitude étant laissée aux territoires, dans le cadre de leurs compétences, pour structurer l’offre.
Si certaines intentions se dessinent, les moyens restent à clarifier.
L’annonce de recrutement de dizaines de milliers de personnels en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou services de soin infirmiers à domicile (SSIAD) ou d’augmentation des rémunérations peut se heurter à des modèles de financement fragiles et incertains et à un contexte majeur de tensions au recrutement.
Pour répondre à des attentes sociales légitimes, le raisonnement par appel à projet ou mesures sectorielles n’est plus opérant.
Il s’agit de bâtir de véritables projets de territoire, des politiques globales.Cela passe pour les politiques de solidarité, par la clarté et la prévisibilité des financements :

  • les financements nationaux : dans une loi de programmation pluriannuelle particulièrement attendue affichant de manière transparente notre réponse aux besoins sociaux et aux enjeux démographiques à l’heure où le modèle économique d’ensemble est fragilisé et où la DARES et France stratégie prévoient un renforcement très net des tensions au recrutement sur le secteur des aides à domicile et aides-soignants, dans un contexte de besoins croissants,
  • les financements locaux : aucune feuille de route, aucun pacte, aucune charte qui fait appel à l’intervention des collectivités et intercommunalités ne doit pouvoir s’exonérer d’une réflexion sur leur autonomie financière, en particulier fiscale, et sur une contractualisation pour territorialiser les compétences partagées sur la base de priorités claires et financées en nombre restreint.

France urbaine plaide pour la montée en puissance de territoires « prévenants » expérimentant de nouveaux financements, notamment de l’assurance maladie, pour construire des politiques de bien-être coordonnées au bénéfice de tous les citoyens.Des modèles émergents sont déjà à l’œuvre qu’il s’agit de soutenir : articulation entre l’habitat et l’accompagnement à la rénovation du logement (Communauté urbaine d’Arras), soutien coordonné métropole / agence régionale de santé à la mise en œuvre d’équipes mobiles gériatriques (métropole de Nantes), pacte pour le logement incluant la question du logement des seniors (métropole de Dijon), déploiement d’un comité de pilotage articulant tous les partenaires autour du bien vieillir (Ville du Havre…), prise de la compétence prévention de la perte d’autonomie au niveau métropolitain. La diffusion de nouveaux modèles contractuels pourrait être à examiner, prenant l’exemple des pactes locaux des solidarités pour renforcer l’articulation entre acteurs.

C’est dans un tel esprit de transparence, de mobilisation collective et de coopération que les élus de France urbaine souhaitent poursuivre leur action en faveur et aux côtés des aînés.

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