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A LA CITE INTERNATIONALE DE LA LANGUE FRANCAISE, FRANCE URBAINE INTERROGE L’ANCRAGE ET LES COOPERATIONS TERRITORIALES DES MONUMENTS NATIONAUX

Le 12 février 2025, France urbaine a réuni ses commissions Culture et Tourisme au Château de Villers-Cotterêts. A l’image du lieu, l’ancrage territorial des monuments nationaux a été mis en perspective des enjeux en matière de réhabilitation écologique, de dynamiques touristiques ou encore de proximité avec les habitants et l’identité du territoire.

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Monuments nationaux et équipements culturels : surseoir aux ilots patrimoniaux

En présence des membres des commissions “Culture” et “Tourisme” de France urbaine et d’une partie des co-présidents associés, Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, président de Clermont Auvergne Métropole et Jean-Luc Bohl, premier vice-président de Metz Métropole, le Chateau de Villers-Cotterêts – qui abrite désormais la Cité internationale de la langue française inaugurée en novembre 2023 – a figuré comme une illustration parfaite des questionnements qui entourent les monuments nationaux et plus largement le patrimoine historique.

Aux côtés de Paul Rondin et de Xavier Bailly, respectivement directeur de la Cité internationale de la langue française et directeur délégué, administrateur des châteaux de Pierrefonds et Coucy, la présidente du Centre des monuments nationaux (CMN), Marie Lavandier, a décliné la récente parution de la stratégie “CMN 2030”, laquelle décline plus de 10 objectifs dont une majorité analogue aux enjeux des collectivités et des équipements culturels locaux.

Parmi eux : l’importance d’inventer des usages différents et des lieux nouveaux, orientés vers les publics et les habitants. La président du CMN a parié sur “une vision heureuse et intégrée du patrimoine”, qui peut servir au projet de territoires sur les plans urbains, économiques, touristiques. Un constat partagé par Olivier Bianchi, vigilant sur le risque d’ilots patrimoniaux déconnectés du territoire et de ses habitants, tandis que Jean-Luc Bohl a illustré le point par le travail de préfiguration de l’ouverture du Centre Pompidou-Metz avec les habitants.

“Parler à tout le monde et en même temps”

L’équipe projet de la Cité internationale de la langue française a également travaillé à la sensibilisation à l’ouverture de la Cité, avec l’enjeu pour Paul Rondin de “parler à tout le monde en même temps” et de faire du lieu un véritable espace partagé.

En outre, l’importance de la mise en tourisme du monument national a été rappelé par Xavier Bailly, relevant plusieurs dispositifs comme les conventions de réciprocité tarifaire qui permettent à des lieux patrimoniaux d’une même aire d’attraction de faire bénéficier le visiteur d’un tarif préférentiel. Yoann Turbet-Deloff, directeur des affaires culturelles de la Ville de Saint-Denis et Stefano Arnaldi, directeur des affaires culturelles de la Ville de Reims, ont parié sur l’importance pour l’un de la Cathédrale basilique Saint-Denis, l’autre du Palais de Tau et de la Cathédrale de Reims, pour générer une attraction touristique en considérant par ailleurs les équilibres touristiques et la cohabitation population/tourisme.

L’ouverture des monuments nationaux et du patrimoine historique et culturel au sens large fait bénéficier le secteur artistique dans son ensemble, avec une mise en visibilité du spectacle vivant, du milieu littéraire et des auteurs par l’installation de résidences, etc. A l’image de la Cité internationale de la langue française, le patrimoine a une envergure culturelle mais se veut également d’intérêt social : Paul Rondin a insisté sur le travail de maillage avec les opérateurs culturel, éducatif et social du territoire, un segment qui participe à l’attractivité de l’équipement et son accueil élargi à un ensemble de publics du territoire. La Cité enregistre désormais 330.000 entrées depuis son ouverture, un chiffre au-dessus des objectifs fixés.

La vitalité patrimoniale se mesure enfin à l’excellence des lieux, alors que l’on l’estime que 20 % des 45.000 monuments historiques de France seraient en mauvais état. Karine Duquesnoy, haute fonctionnaire à la transition écologique et au développement durable au ministère de la Culture, a rappelé les travaux en cours visant à outiller les propriétaires et gestionnaires du patrimoine, dont plusieurs productions en mesure d’intéresser en particulier les villes et métropoles, de la 3e édition du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) à la cartographie des risques auxquels le patrimoine culturel est exposé. Tandis qu’une convention Culture/Tourisme 2025-2028 est en cours de signature, France urbaine sera attachée à renforcer, outre le besoin d’échanges d’ingénierie entre pairs, à faire de la protection et la conservation du patrimoine un critère de choix pour disposer de financement adapté.

 

 

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Sébastien Tison
Conseiller Culture, numérique, participation citoyenne et sport s.tison@franceurbaine.org
Lionel Delbos
Conseiller Economie territoriale et tourisme l.delbos@franceurbaine.org
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