ORLÉANS, VILLE PIONNIÈRE DANS LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Avec une volonté de promouvoir l’écologie, Orléans s’impose comme une ville exemplaire, notamment grâce à l’utilisation de la géo-énergie. Déployée en 2020, la feuille de route de la transition écologique et énergétique affiche des objectifs ambitieux : réduire de 26 % la consommation énergétique de la ville, doubler la production d’énergies renouvelables et diminuer de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
GÉO-ÉNERGIE
Et comme l’a dit Serge Grouard, maire d’Orléans : “même si le projet est grand, il faut bien commencer quelque part”.
Le maire a tenu sa promesse en annonçant fin mars le lancement d’un système de chauffage par géo-énergie pour l’école du Nécotin, dans le quartier de l’Argonne.
Florence Carré, élue chargée des quartiers Est, se réjouit de cette initiative : “C’est un projet innovant qui avance. Les enfants de l’école du Nécotin sont encore plus sensibilisés car nous avions organisé une concertation sur le jardin d’Alice, un travail commun sur l’aménagement de la rue du Nécotin. Je pense que pour un tel projet, nous aurons le soutien des familles et des enseignants.”
Ainsi, dès 2025, l’école sera chauffée de manière écologique. Un premier pas qui devrait mener à beaucoup d’autres projets. En effet, la ville a plus de 200 bâtiments publics, dont une centaine ont besoin d’une rénovation énergétique et devraient en profiter.
PHOTOVOLTAÏSME
Si on pense à chauffer les gymnases, écoles et bureaux municipaux avec la géo-énergie, on utilise aussi d’autres types d’énergies, comme les panneaux solaires qu’on installe sur les toits.
“Nous allons pouvoir comparer à la fois en terme de résultats et de coût le photovoltaïsme et la géo-énergie. Mais certains bâtiments ne se prêtent pas à la pose de panneaux photovoltaïques de par leur conception initiale”, analyse Serge Grouard.
Les premiers travaux de panneaux solaires vont commencer au second semestre 2024. La Ville va installer environ 50 000 mètres carrés de panneaux solaires, ce qui alimentera en électricité environ 2 500 maisons par an (10,4 MWc).
Un projet d’agrivoltaïsme est également à l’étude sur un terrain de 80 hectares au sud d’Orléans, la Ferme des Saints-Pères. Le but étant de créer une source importante d’énergies, tout en formant une zone ombragée grâce aux panneaux, pouvant servir certaines cultures ou exploitations.
RÉSEAUX DE CHALEURS URBAINS
Pour aider la ville à proposer plus d’énergies renouvelables, Orléans a créé une Société Publique Locale (SPL) Orléans Énergies en 2023. Cette entreprise se concentre principalement sur le développement des énergies renouvelables, comme le solaire, la biomasse et la géothermie, et sur la gestion des réseaux d’énergies.
La SPL s’occupe aussi des réseaux de chaleur urbains de la Ville d’Orléans. “Depuis le début de l’année, on utilise la chaleur des eaux usées de la station d’épuration d’Orléans-La Source pour chauffer plus de 10 bâtiments avec un système appelé SOCOS.”
LE GROUPE SCOLAIRE DU NÉCOTIN
Les 3 800 m² de l’école du Nécotin, à l’Est d’Orléans dans le quartier de l’Argonne, sont actuellement chauffés au gaz naturel. C’est ce site qui a été choisi pour expérimenter une technologie innovante : la géo-énergie.
Cette technologie pourrait aider à réduire la consommation d’énergie de l’école de 75 % et les émissions de gaz à effet de serre de 93 % à l’avenir.
La géo-énergie est une technique qui permet, à l’aide d’un forage peu profond (environ 100 m), d’aller puiser la chaleur de la roche (à la différence de la géothermie qui puise la chaleur de l’eau) pour chauffer l’air ambiant. Lors des chaleurs estivales, le système fonctionne dans l’autre sens et permet de capter la chaleur afin de la réinjecter dans la roche.