LA COMMISSION CULTURE À STRASBOURG, CAPITALE MONDIALE DU LIVRE – UNESCO

Capitale mondiale du livre – UNESCO : “Une parole forte des élus sur la culture”

Après la ville d’Accra, au Ghana, Strasbourg est officiellement “Capitale mondiale du livre” : le label, décerné par l’UNESCO, permet de consacrer une programmation autour de la lecture. Sous la bannière “Lire notre monde”, Strasbourg dédiera un événementiel qui s’articule autour de 5 axes (ville carrefour d’idées et de débats, ville créative et poétique, ville écologique et émancipatrice, ville refuge, ville amie des enfants) et de 25 programmes. Le développement de la lecture publique, le soutien à la création artistique et littéraire ou encore le développement de la “lecture-santé” figurent parmi les axes d’intervention, tandis que le cinéma, la musique, le théâtre ou encore la danse seront investis pour mettre en avant la lecture.

Anne Mistler, adjointe à la maire, chargée des Arts et des Cultures, et Camille Giertler, directrice des Affaires culturelles de la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, ont convenu d’une prise de parole et d’un positionnement forts de l’exécutif, avec des perspectives notoires investies visant à penser les transitions et notre monde par la lecture.

Un focus sur les bibliothèques et médiathèques

Malik Diallo, directeur de la bibliothèque des Champs-libres à Rennes et président de l’Association des directrices et directeurs des bibliothèques municipales et groupements intercommunaux des villes de France (ADBGVF) a prolongé les échanges dédiés à la lecture publique par un tour d’horizon des actualités des bibliothèques et médiathèques.

Si ces lieux de lecture publique, dénombrés à 15 500 sur tout le territoire, sont avant tout des lieux culturels, la dimension sociale ne cesse de se confirmer et de se prolonger par des “offres de services” et une capacité d’accueil des publics. Une chance mais aussi un point de vigilance à ce que les bibliothèques ne soient pas débordés et ne puissent répondre à toutes les demandes, ou encore accompagner certains publics. Un constat repris par plusieurs élus et professionnels présents, qui ont témoigné de l’augmentation de fréquentation qui se confirmait pour les bibliothèques et médiathèques métropolitaines. Un chiffre : à ce jour, 55 % d’entre elles proposent une gratuité des abonnements.

Quelle place pour la culture dans le plaidoyer européen ?

Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, est par ailleurs intervenue en qualité de co-présidente de la Commission Europe de France urbaine, avec pour objectif de décliner le plaidoyer de l’Association à l’arrivée dans la perspective des élections européennes de juin prochain, et d’y faire figurer la culture comme un des sujets en mesure de bâtir de nouvelles coopérations avec les institutions européennes. La maire de Strasbourg a, dans ce contexte, rappelé l’importance de mieux intégrer les villes dans les orientations européennes, faisant mention en outre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (“Appel de Strasbourg”), grande consultation citoyenne sur l’Europe, avec une place de choix pour la culture.

L’après-midi, une séquence au Parlement européen a justement permis à la Commission Culture, emmenée par le co-président et maire de Versailles, François de Mazières, d’échanger avec la députée Laurence Farreng, membre de la Commission Culture du Parlement européen, sur les programmes européens et les grandes orientations du mandat parlementaire, et celles à venir. L’échange a permis d’ouvrir une réflexion plus large sur la méthodologie que la Commission Culture se doit de définir pour mieux coordonner les sujets portés par les villes et métropoles françaises avec ceux des institutions européennes comme la Commission européenne et le Parlement européen… ou encore les réseaux européens à l’instar d’Eurocities. Ce réseau de grandes villes européennes a ainsi présenté sa stratégie globale sur la culture un peu plus tôt dans la journée, en particulier autour de l’Appel de Lille, pour une culture inclusive et décarbonée.