Actualité Culture

“MIEUX PRODUIRE, MIEUX DIFFUSER” : LE RETOUR DE LA CONTRACTUALISATION CULTURELLE ?

France urbaine a envoyé un courrier à la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, lequel aborde en particulier le manque de visibilité et de projections concernant un plan visant à financer et requalifier la production et la diffusion musicales dans nos territoires.

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Projet de loi de finances (PLF) : une demande de soutien à la création artistique et la filière musicale

Sans convocation d’un Conseil des territoires pour la Culture (CTC) associant la ministre de la Culture et les représentants des associations d’élus en plein PLF, France urbaine a transmis un courrier rue de Valois, lequel encourageait vivement la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, à soutenir des amendements déposés dans le cadre de la 1ère lecture du PLF. 

Parmi eux, le soutien à la filière musicale, à l’instar d’un amendement soutenu par le Syndicat des musiques actuelles (SMA) enjoignant au doublement du portage financier de l’État par Scènes de musiques actuelles (SMAC), lequel paraît indiqué pour accompagner la mobilisation financière des collectivités (à hauteur moyenne d’1/3 du budget des SMAC).
France urbaine souhaite pouvoir compter sur le volontarisme de l’État pour amortir les conséquences financières des crises énergétique et sanitaire et du contexte inflationniste, dont certains équipements ont été confrontés.

La santé financière et culturelle des SMAC, et plus largement du spectacle vivant, tout comme du soutien aux auteurs/compositeurs, dépendra également des moyens alloués au Centre national de la musique (CNM), pour qui le PLF doit porter et traduire la création d’une « taxe streaming » proposée dans le Rapport Bargeton et accueillie favorablement par le président de la République.
France urbaine y souscrit, en veillant à ce que le portage et les aides du CNM puissent se faire au bénéfice de la création et de la diffusion musicales dans nos territoires. 

« Mieux produire, Mieux diffuser » : la nécessité d’un travail partenarial

France urbaine a par ailleurs saisi la ministre concernant les enjeux liés à la production et la diffusion.

Le ministère de la Culture, avec le concours de la Direction générale de la création artistique (DGCA)? propose en effet un plan de refondation « Mieux produire, mieux diffuser ».
Il vise à engager un conditionnement des aides « soumis à un engagement minimum de productions d’œuvres dans un cadre partenarial et mutualisé, à l’allongement des séries pour la diffusion et à l’engagement d’une ou plusieurs collectivités aux côtés de l’État », tout autant que pour « la mise en place de pactes d’évolution des financements avec les collectivités ».

Le budget total, qui pourrait tutoyer les 10 millions d’euros, engagerait, pour chaque euro versé par l’État, la collectivité à en débourser autant.
Une philosophie qui n’a pas été pour l’heure ni discuter, ni arbitrer avec les représentants des collectivités territoriales.
France urbaine s’étonne que des dispositifs de soutien à la production et la création de villes et métropoles, engageant d’ores et déjà un éventail de critères de conditionnement, ne donnent pas lieu à un abondement de l’État plutôt de passer par une contractualisation culturelle. 

France urbaine estime la démarche opportune pour accélérer la prise en compte des orientations sociales et environnementales dans les œuvres artistiques, et souhaite disposer de visibilité sur le soutien de l’État dans une logique de coordination.

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