Quand France urbaine « fresque » !

Pendant près de trois heures, le 28 juin 2022, la Fresque du Climat a réuni les permanents de l’association France urbaine pour les sensibiliser collectivement et de façon vertigineuse sur les enjeux du changement climatique autour des travaux scientifiques du GIEC. 

C’est quoi la Fresque du Climat ?

L’association la Fresque du Climat a été créée fin 2018 par Cédric Ringenbach, son président fondateur, afin d’accélérer la diffusion de l’outil du même nom, de former des animateurs et des animatrices et de les faire monter en compétence. Depuis fin 2018, l’association œuvre pour embarquer tous les individus et toutes les organisations dans la transition, en permettant la diffusion rapide d’une compréhension partagée du défi que représente le changement climatique. Cette mission d’éducation et de sensibilisation auprès de tous les publics est réalisée en France et dans plus de 40 pays. Aujourd’hui, ce sont 440 000 personnes partout en France qui ont été sensibilisées au changement climatique par des « fresqueurs ». L’efficacité de cet outil pédagogique et sa licence d’utilisation ont facilité sa diffusion exponentielle, avec un doublement du nombre de personnes sensibilisées tous les 5 mois.

Je fresque, tu fresques, nous fresquons !

Alors que les enjeux liés à la transition écologique et sociale sont au cœur du projet porté par France urbaine, cet exercice, basé sur la réflexion, la créativité et la discussion en laissant la place à l’humain et aux émotions, a permis aux participants de s’approprier les savoirs et de repartir avec l’envie d’agir et de sensibiliser leur entourage.

L’urgence d’agir

C’était attendu : le dernier rapport du GIEC, publié en avril dernier, a à nouveau mis l’accent sur l’urgence d’une baisse drastique de nos émissions de CO2 dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Les modélisations climatiques analysées par le GIEC convergent : pour limiter le réchauffement à 1.5 degré il faudrait que les émissions atteignent leur pic dès aujourd’hui ou au maximum d’ici 2025, puis qu’elles baissent de 48% d’ici 2030, 80% d’ici 2040. Concernant l’autre seuil emblématique, celui des 2 degrés, les chiffres restent vertigineux : pour rester sous 2 degrés, il faut baisser de 37% nos émissions d’ici la fin de la décennie, ou de 52% d’ici 2040 (24% et 37% pour le méthane). Et atteindre la neutralité en 2070 au plus tard.

Le rapport confirme également que la neutralité carbone doit être atteinte le plus rapidement possible pour éviter les temps de dépassement, c’est-à-dire les périodes où la Terre sera à des niveaux de températures élevés (au-delà de 1.5 voire de 2 degrés).
Le GIEC estime également que les politiques climatiques actuelles sont loin d’être assez ambitieuses et que la fenêtre d’opportunité se réduit pour limiter les dégâts. Alors que la sobriété est essentielle à la transition climatique, le GIEC appelle à transformer radicalement nos systèmes énergétiques et à ce que les villes et l’industrie soient les moteurs de la transition climatique.
 
Vous aussi, vous voulez agir pour le climat mais n’avez pas le temps de devenir climatologue ? N’hésitez pas participer à un atelier de la Fresque du Climat en tant que particulier ou salarié !