Share
Sport
Education, jeunesse et petite enfance

Jeunesse, engagement civique et sport à l’école : France urbaine salue le volontarisme du Gouvernement

27/10/2022

France urbaine se félicite notamment que le développement du sport à l’école figure en bonne place des priorités identifiées dans la directive de l’Etat.

Les ministres de l'Éducation nationale et des Sports, Pap Ndiaye et Amélie Oudéa-Castéra, ont publié le 19 octobre 2022 une directive dédiée à la bonne articulation des dispositifs pour la jeunesse dans les domaines du sport à l'école, du périscolaire et de l'engagement. 

En préambule de cette directive nationale d’orientation, les deux ministres insistent, après deux ans et demi de crise sanitaire, sur la nécessité de « placer les politiques de jeunesse, d'engagement civique et de sport au cœur de l'action de l'État ». Cela implique, selon le Gouvernement, d’agir simultanément sur l’inclusion sociale, la transmission des valeurs républicaines et la lutte contre les discriminations.

Renforcer la pratique sportive à l’école

France urbaine se félicite que le développement du sport à l’école figure en bonne place des priorités identifiées au travers du dispositif 30 minutes d’activité physique quotidienne, destiné au premier degré, généralisé depuis la rentrée 2022. Pour rappel, ces trente minutes doivent être mises en place les jours où les élèves ne bénéficient pas de temps d’Education physique et sportive (EPS) et qu’elles peuvent être organisées « aux abords de l’école », sachant que ce sont les services de l’Éducation nationale qui organisent ces activités.
La directive nationale précise qu’un deuxième programme du même type va être lancé, intitulé « Deux heures de sport en plus pour les collégiens ». Expérimenté actuellement dans 147 établissements scolaires, le dispositif devrait être généralisé à l’ensemble du territoire. En plus du programme « Savoir nager », l’Etat demande à accélérer le déploiement du programme d’aisance aquatique dès 4 ans, dans tous les temps de l’enfant, scolaire, périscolaire et extrascolaire, avec pour objectif la délivrance de l’attestation du savoir nager sécuritaire (ASNS) à tous les enfants. Cet objectif est d’autant plus important et bienvenu dans un contexte où les restrictions d’ouverture des piscines conséquemment à l’augmentation des coûts de l’énergie se multiplient ces derniers mois.
L’autre priorité gouvernementale est le programme « Savoir rouler à vélo » (SRAV) : un objectif ambitieux de 200 000 attestations est fixé d’ici fin 2022. A noter l’appel à l’accompagnement des collectivités formulé ainsi : « Il appartient à chacun des services d'adapter le dispositif SRAV au contexte local en intégrant toutes les formes de mutualisation pour répondre à ces objectifs ».

Prévenir et lutter contre les violences

Soucieux que le sport soit « un vecteur de vivre-ensemble et de respect mutuel et dans la suite de plusieurs affaires récentes instruites par la Justice », les Ministres insistent sur la nécessaire sécurisation de la pratique sportive, à travers la prévention des violences sexuelles et la lutte contre les replis identitaires et les risques de radicalisation.
Il est rappelé que depuis la rentrée un nouvel outil de traitement des signalements de violences a été installé. Et de rappeler que « la traduction, dans de courts délais, des signalements transmis en mesures administratives, grâce à un lien étroit entre les rectorats et les préfectures, doit constituer un objectif prioritaire des services, notamment dans les situations d'urgence. »  

Mobiliser le temps périscolaire et extrascolaire

La directive met l’accent sur une offre éducative périscolaire et extrascolaire de qualité, sur la base d’un dialogue renforcé entre les acteurs. « Le cadre partenarial coordonné par les services déconcentrés, et constitué des services de l'État, des collectivités locales, des associations, de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et de la Mutuelle sociale agricole (MSA), doit permettre la mise en place d'une alliance éducative formalisée par un projet territorial. » 
Ce dialogue a vocation à élaborer des Plans éducatifs territoriaux (PEDT), respectueux des besoins des enfants et de leurs familles. L’accent sera également mis sur la reconnaissance et le renforcement des compétences, des métiers et des apports pédagogiques du secteur de l’animation, alors que le recrutement des animateurs est de plus en plus difficile pour les collectivités. Pour France urbaine, il n’est pas certain que le plan de renouveau de l’animation, présenté en février dernier et doté de 60 millions d’euros, pourvoira à la bonne échelle à cette crise des vocations.

Plan 5 000 équipements : des marges de manœuvre pour les grandes villes et métropoles

Enfin, les deux ministres reviennent sur le plan 5 000 équipements de proximité qu’avait salué France urbaine, lors de son lancement, en demandant aux préfets de s’assurer que les objectifs nationaux soient atteints, notamment en veillant à accompagner les porteurs de projets. Il est indiqué que des « ajustements » seront apportés à ce programme en 2023, pour « faciliter son déploiement ».
Pour France urbaine, le plan 5 000 équipements piloté par l’Agence nationale du sport (ANS) a eu du mal à être décliné dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville( QPV) qui avaient été pourtant identifiés comme une cible prioritaire. A date, 80 % des subventions ont concerné les territoires ruraux. Comme le plan ne répond plus à présent à des critères de zonage, il convient que grandes villes, agglomérations et métropoles, peu servies dans la première maquette financière, se saisissent de ces subsides pour renforcer l’offre sportive de proximité.