France urbaine porte l'idée du « continuum éducatif »

Le 15 mars 2022, France urbaine a invité toutes les associations du bloc local afin de traiter en commun de la responsabilité des acteurs publics de la petite-enfance.
Réunie à l’Hôtel de Ville de Lyon le 15 mars 2022, la commission « Education, jeunesse et petite-enfance » de France urbaine a invité toutes les associations du bloc local afin de traiter en commun de la responsabilité des acteurs publics de la petite-enfance.
La difficulté de recrutement dans la petite-enfance, une source d’inquiétude constante
A l’instar de nombreux autres métiers dans le secteur éducatif et du soin à la personne, la difficulté à recruter ou à pouvoir remplacer les professionnels dans les établissements et pour l’accueil à domicile est une préoccupation majeure des élus et professionnels. Si l’effort, notamment financier, de la part des territoires permet de mieux répondre à l’attente légitime des familles, les candidats formés sont en nombre insuffisant pour ouvrir de nouvelles places, voire pouvoir maintenir l’accueil existant.
Pour apporter des solutions rapides, France urbaine s’est montrée active pour qu’un comité de filière s’installe, avec le Gouvernement et les acteurs concernés. Présidé par Elisabeth Laithier, ancienne adjointe chargée de la petite-enfance de la Ville de Nancy, ce comité de filière Petite enfance, créé et soutenu par le secrétaire d’Etat Adrien Taquet, travaille désormais à marche forcée afin d’analyser de manière documentée cet enjeu et proposer des solutions adaptées, à très court terme et, parfois, dans la durée. Si une campagne de communication valorisant ces emplois pour renforcer l’attractivité s’impose, il s’agit désormais de former de futurs professionnels et de pouvoir les intégrer plus facilement au sein de la Fonction publique.
Vers un service public de la petite-enfance ?
Depuis plusieurs semaines, plusieurs candidats à l’élection présidentielle proposent la création d’un service public de la petite-enfance. Auditionnée récemment par le CESE sur ce sujet, France urbaine questionne les conditions de cette éventuelle compétence, alors que plus de 50% des familles ne se voient déjà pas proposer d’offre d’accueil. Pour autant, la demande des familles est bien présente et légitime. S’il faut accepter d’agir à moyen terme afin que le retard - tant en capacités financières qu’en équipements - soit rattrapé, les élus des grandes villes, agglomérations et métropoles attendent l’assurance d’un soutien de l’Etat à la hauteur des enjeux mais aussi d’avoir la capacité de recruter. Une telle responsabilité confiée au bloc communal pourrait répondre aux attentes des familles ainsi qu’au savoir-faire des territoires pour les services de proximité.
France urbaine volontaire
En synergie entre les territoires urbains denses et les territoires ruraux diffus, France urbaine est volontaire pour y travailler, pour rendre cette attente nationale possible et accompagner des collectivités désireuses d’expérimenter en ce domaine. Par les travaux de sa commission « Education, jeunesse et petite-enfance », sa mobilisation au Printemps de la petite-enfance, au sein du comité de filière, ou sa représentation auprès de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), France urbaine porte le présent et l’avenir de la petite-enfance et, plus généralement du continuum éducatif entre tous les acteurs auprès des enfants et des jeunes, du berceau à l’université.