Election présidentielle : France urbaine soumet 40 propositions pour de véritables politiques locales de sécurité et de prévention

Les élus de France urbaine attendent désormais que les candidats portent durant la campagne et dans les prochains mois ces propositions constructives et transpartisanes.
A quelques semaines du scrutin de l’élection présidentielle, France urbaine, l’association des grandes villes, agglomérations et métropoles, a organisé, ce jeudi 3 mars 2022 au Creusot, ses Assises de la sécurité.
Lors de cet événement, les candidats à l’élection présidentielle ou leurs porte-parole ont, tour à tour, présenté leurs programmes respectifs en matière de sécurité et ont répondu aux questions des élus sur le rôle qu’ils entendent confier aux maires des grandes villes, des présidents d’agglomérations et des métropoles dans un contexte de forte mobilisation et de difficultés économiques et sociales. La chaîne pénale et le continuum de sécurité étant au cœur des politiques locales de sécurité, le champ d’intervention des élus est de plus en plus complexe et doit s’adapter pour répondre à des menaces de toute nature, comme la perte de lien de proximité, les fractures territoriales, les phénomènes de violences radicales.

de gauche à droite : Gaël Perdriau, François Grosdidier, Emilion Esnault, Benoît Arrivé, Anne Vignot et David Marti
Les cinq propositions phares :
- Clarifier les compétences et certaines procédures, afin de confirmer et recentrer le rôle des policiers municipaux dans une action de proximité et de contact avec la population. L’action de la police municipale ne doit pas être orientée pour combler le manque de moyens de la Police nationale ;
- Officialiser les relations entre justice et collectivités tout en garantissant un dialogue institutionnel fréquent, en améliorant le cadre législatif de la relation entre le parquet et les collectivités locales ;
- Redéfinir les procédures relatives au secret partagé et à l’instruction pour favoriser la place du maire comme pilier de la chaîne pénale ;
- Augmenter et adapter les moyens humains et financiers pour les acteurs de la prévention, notamment dans le secteur médico-social, et via la refonte du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) tant dans son montant que ses modalités d’attribution ;
- Développer une approche globale des politiques de sécurité en faveur de la cohésion sociale, en reconnaissant juridiquement le métier de médiateur social, en développant et en élargissant les peines en réparation de type Travail d’intérêt général (TIG)/Travail non rémunéré (TNR), en favorisant le rôle de la population dans la restauration du lien social et des politiques de tranquillité publique.
